Il a été particulièrement intéressant de travailler sur ce projet de scénographie itinérante, car cela a été l’occasion de mettre le design d’espace au service total d’un contenu anthropologique précis.
La modélisation 3D et la maquette ont été des éléments indispensable à la conception du projet.

Le projet s’articule autour de 6 modules indépendants qui sont le fragment d’un élément inspiré du plan topographique du site de Jebel Irhoud. Notre partie prit à été de travailler sur une strate en particulier, celle des -300 000 ans, dont sont datés les objets archéologiques retrouvés.

Sous le poids des années, la terre ploie, écrasant chaque instant un peu plus des siècles d’histoires, de vie, et d’évolution. Nul ne peut prédire ce qui repose sous nos pieds, à moins de creuser. L’archéologue écarte les pans du sol pour révéler ce qui a résisté au temps.

On raconte que l’histoire d’un homme peut se lire dans les lignes de sa main, tout comme l’âge d’un arbre se déchiffre en comptant les cernes de croissances de son tronc. L’histoire de notre monde quant à elle est inscrite dans le sol, empilement de lignes compressées pour faire place aux suivantes et que l’on appel stratigraphie.

Dès lors, chaque espace devient unique, produit de son sol, et c’est en ce sens que nous avons choisi de nous appuyer sur la géologie du site de Jebel Irhoud et de ses reliefs qui nous ont inspiré la forme de nos modules d’exposition. Fragments d’un tout, l’ensemble de ces modules forme un bloc qui s’éclate pour révéler l’exposition.

Produit d’une accumulation de strates de lierre représentant l’histoire de notre planète, une ligne en particulier se démarque, celle des 300 000 ans avant l’ère chrétienne, qui court d’un module à l’autre en rappel constant.